Entre convictions vertes et culpabilité : Journal (in)assumé d’une écolo qui rame
Prendre le train au lieu de l'avion pour voyager et commander sur Amazon en même temps : histoire d’un grand écart quotidien
Hey salutations à vous 😌. Je sais, j’ai pris une longue pause mais me voilà de retour après les fêtes, mes parents qui sont restés et la reprise de la vie tout simplement.
Je suis très contente de te retrouver ici et aujourd’hui, on va parler d’un sujet que j’adore… même si mes actes ne suivent pas toujours mes grandes résolutions. : l’écologie. Et pas dans le sens “Tiens, je vais te dire de devenir végétarien et de rouler en trottinette électrique” (quoique…), mais plutôt dans le sens “Comment je vis mes convictions écolos alors que parfois je fais l’opposé totale ?”
Ma conscience : entre volonté de réduire mon empreinte et fascination pour la commande en un clic
Tu vois, dans l’absolu, je suis convaincue 😌 de l’importance de prendre soin de notre environnement. Je me dis fièrement :
Je prends le train pour mon prochain voyage. J’évite l’avion 🛩️, c’est mieux pour la planète (Oui, je dis bien j’évite mais dans certains cas, je n’ai pas le choix, comme pour aller à La Réunion ou en Martinique pour voir nos famille avec mon conjoint ( on est tous les deux des insulaires et y aller en train, ça devient compliqué…) .”
J’essaie de privilégier le local et de consommer des légumes 🥕 de saison.
Je ne bois que de l’eau gazeuse, donc j’ai investi dans une Soda Stream pour éviter les bouteilles en plastique.
Je pars au boulot en trottinette plutôt que de prendre ma voiture.
Et tout ça, c’est vrai. Je me sens plutôt fière. Mais… (évidemment qu’il y a un “mais”) il y a des moments où ma flemme 😒 débarque en force. Et là, tout ce beau discours s’effrite comme un biscuit trop sec. À mon grand désarroi…
Mes contradictions quotidiennes
J’ai beau vouloir faire attention à ce que je fais pour réduire mon impact écologie, je ne suis définitivement pas la première de la classe.
La commande Uber Eats de la flemme 😅
Le matin, tu te promets de cuisiner local et sain : légumes et petit plat maison. Le soir, après ta journée de boulot horrible, la flemme et le ras-le-bol d’une journée affreuse ta ramène à la réalité. Ton téléphone te fait de l’œil : “Allez ma go, clique donc sur Uber Eats, c’est facile…”Et te voilà à commander un hamburger dans cinq emballages différents (carton, papier, plastique). Ma conscience écolo se réveille : “Et ta résolution de manger mieux et de moins polluer ?!” Mais sur le moment, tu fais taire la culpabilité : la flemme l’emporte. Tu finis ta soirée devant ta série ou devant un jeu vidéo, en te disant “Demain, promis, je fais un gratin aux légumes…” avant de potentiellement craquer à nouveau.
Amazon, mon meilleur ennemi
J’ai beau me dire : “OK Méli, on achète local. On favorise les petites boutiques.” Sauf que je suis devant mon ordi à 23h52, je réalise que j’ai besoin d’un câble USB pour je-ne-sais-quoi, et Amazon me le livre demain matin. Bénéf’"“Hop, un clic et c’est réglé.”
👉 Ben franchement bravo championne, t’as tenu 12 secondes.L’oubli du tote bag au supermarché
Je possède dix tote bags 🛍️ en tissus qui dorment sagement à la maison… sauf que j’en oublie toujours un à chaque virée au supermarché.Résultat, je suis bonne pour racheter un énième sac “réutilisable” qui va finir empilé, neuf, dans un placard déjà plein à craquer.
Et me voilà avec une collection inutile censée justement éviter d’en racheter… Je pense pouvoir ouvrir un musée de sacs tellement j’en ai…
Le paquet cadeau 📦
J’aime réellement faire plaisir aux gens que j’aime. Et pour moi, un cadeau 🎁 n’est complet que quand tu as mis du cœur dans l’emballage, le papier doit être bien plié, nickel, avec des rubans, une petite carte accroché. En fait, accorder de l’attention dans l’emballage montre encore plus à la personne que je l’aime (oui, j’ai jamais dit que j’étais pas chéper). - Je me répète qu’il faut réduire les déchets, mais pour un anniversaire, mon paquet cadeau a 4 couches de papiers…
La clim en plein été 🧊
Je sais très bien qu’il faut éviter de mettre la clim trop fraîche, mais s’il y a bien une chose que je déteste dans la vie, c’est avoir chaud (plutôt cocasse pour une meuf qui vient de La Réunion 🏝️). J’ai une bonne excuse, j’ai de grosses migraines en cas de fortes chaleurs (et oui, ça m’arrange). Donc, oui, j’avoue, je reste la majeure partie de mes étés dans un congelo à l’abri du moindre rayon de soleil (comme Damon Salvatore lorsqu’il n’a pas sa bague de protection, oui).
En relisant toutes ces contradictions, je me rends compte que j’ai une sacrée propension à me trouver des excuses. Pourtant, j’essaie vraiment de réduire mon impact, même si je retombe souvent dans mes travers. Alors, suis-je vraiment écolo ? La vérité, c’est que j’y réfléchis chaque jour, et je reste persuadée que tant qu’on se pose la question, c’est qu’on est déjà sur la bonne voie (un peu).
Le “Green guilt” : quand tu ne te sens jamais assez verte
Je connais trop bien cette petite voix qui me murmure :
“Tu ne fais pas assez pour la planète…”
“Regarde, il y a des gens qui font tellement plus que toi”
C’est ce que j’appelle mon Green guilt. Tu sais, ce moment où tu réalises que tu pourrais mieux faire pour la planète… mais qu’en vrai, tu ne le fais pas. Surtout quand tu te compares à ces gens hyper-investis qui ont banni l’avion, le plastique, la voiture, le café en gobelet, les cosmétiques non naturels… bref, le niveau ultime de la green attitude.
Moi, j’ai envie de leur dire : “Mais sérieusement, vous avez un coach anti-pulsion ou quoi ? Comment vous faites pour jamais craquer ?!” En même temps, je suis super admirative, parce que je vois à quel point c’est dingue de réussir à tenir un tel engagement. Je me dis : “Waouh, respect.” J’aimerais tellement avoir leur niveau de ténacité…
Comment je gère (ou pas) ma culpabilité
On a tous ces moments où l’on se demande si on fait vraiment assez pour la planète… et où l’on sent cette petite pointe de culpabilité qui nous pique. De mon côté, j’essaye de m’en sortir en m’auto-appliquant quelques “règles” de survie (ou de bonne conscience). Alors, si toi aussi tu oscillais entre détermination verte et mini-démissions, voici comment j’essaie de gérer… ou pas !
Je me rappelle d’où je pars
Plutôt que de me mesurer aux ultra-écolos, je regarde mon propre chemin : Quand je vivais à Londres, je prenais l’avion pour un week-end tous les mois, maintenant je favorise le train pour les trajets en Europe. Ça m’aide à voir le chemin parcouru plutôt que ce qui me manque à faire.
Je m’accorde un (petit) temps d’excuse
Quand je craque (Uber Eats ou achat impulsif), je m’autorise à râler sur moi-même pendant 5 minutes max. Ensuite, je range la culpabilité et je passe à autre chose et je me dis que je ferais mieux la prochaine fois.
Je lâche prise sur la perfection
Je sais que, malgré mes efforts, je vais faire des écarts. Alors je me dis : “Ok, chaque geste compte.” Je préfère être “imparfaite mais impliquée” plutôt que de culpabiliser et de baisser les bras.
Je me rappelle qu’on est tous dans le même bateau
Personne n’est parfait, même les influenceurs écolos ont sûrement leurs petits défauts. Alors, j’arrête de me flageller dès que je fais un faux pas. Chaque petit geste reste un pas en avant.
Mes “mini-astuces” écolos qui me sauvent la face (un peu)
Bien entendu, pour garder un peu en tête mes objectifs, je me faire une petite to-do mentale.
La “check-list” avant de sortir
“Est-ce que j’ai pris ma bouteille d’eau”
“Si je fais des petites courses, ai-je un tote bag dans mon sac ?”
C’est bête, mais avoir un mémo mental (ou une note sur mon téléphone) m’évite souvent de succomber aux sacs en plastique.
Planifier les grosses commandes en ligne
Plutôt que de commander mille petites choses à des moments différents (coucou la flemme !), j’essaie de regrouper mes besoins pour limiter les livraisons et les emballages.
Un panier commun, un seul transport, et hop, un petit gain de CO₂.
Planter quelques trucs chez soi
Basilic, menthe, tomates cerises, il m’arrive de planter quelques trucs sur mon balcon. En plus, ça te connecte un peu plus à la saisonnalité.
Le tri, sans se prendre la tête
Carton, plastique, compost… Je fais ce que je peux, même si je ne suis pas experte.
Mon credo : “Vaut mieux trier un peu maladroitement que pas du tout.”
Conclusion : On avance tous à notre rythme
L’écologie, c’est un chemin. On n’est pas tous au même stade, et c’est OK. Si, comme moi, tu te sens parfois ultra motivée à réduire ton impact, et parfois tu pousses un soupir de flemme en commandant des sushis dans un emballage en plastique, tu n’es pas seule.
L’important, c’est de continuer à faire des petits pas, à se remettre en question, et à faire du mieux qu’on peut. On n’a pas besoin d’être la reine (ou le roi) du zéro déchet pour avoir un vrai impact : chaque geste compte. Alors, ne te mets pas trop la pression, on fait tous des écarts. L’essentiel est d’en être conscient et d’essayer de s’améliorer, step by step.
À bientôt,
Méli, la trentenaire qui prend le train, mais qui a cliqué sur “Commander” hier soir à 22h52.
🫶🏻